1986 :
François Léotard, alors Ministre de la Communication et de la Culture du
nouveau gouvernement Chirac, annonce que TF1 sera privatisée. La France
est à l’heure du capitalisme, de la mise en avant de la réussite et du
succès.
C’est dans cet état d’esprit que TF1, toujours publique, met à
l’antenne le 28 février 1986 une toute nouvelle émission baptisée Ambitions. Amenée à devenir mensuelle, Ambitions mêle économie et variétés comme jamais cela n’avait été encore fait en télévision.
Pour mener à bien ce grand show, sa créatrice, Marie-France Brière,
décide d’en confier l’animation à une personne qui incarne alors en 1986
la réussite comme tout le monde la rêve : Bernard Tapie.
A cette époque, Bernard Tapie est le patron le plus médiatisé de
France. Invité par les plus grands animateurs de l’époque (Sabatier,
Drucker, Sébastien...), il captive les foules en redressant des
entreprises au bord de la faillite (les piles Wonder, les balances
Terraillon...) A l’aube de sa privatisation, TF1 veut donc montrer
l’exemple avec Ambitions et son dynamique ambassadeur.
Le principe de l’émission repose sur le fait que de nombreux français
veulent monter leur société en cette période de croissance économique.
Or, la plupart d’entre eux hésitent à se lancer dans l’aventure par peur
que le projet ne tienne pas la route.
Plus de problèmes pour eux, l’équipe d’Ambitions est là et va
mettre en avant leurs idées. Ainsi, un mercredi par mois, devant des
millions de téléspectateurs, Bernard Tapie va leur montrer comment
passer du simple projet à la réalisation de l’entreprise en
sélectionnant un des projets envoyés par des futurs créateurs
d’entreprise de moins de 25 ans à la production.
Ce projet sera alors soumis en direct à un jury composé
d’économistes, de publicitaires ou encore de journalistes. Ces derniers
rendent leur verdict en fin d’émission. La récompense suprême étant
qu’au final, Ambitions aide à la réalisation du projet. Les
téléspectateurs sont aussi invités à poser leurs questions par
téléphone. La real tv avant l’heure...
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